samedi 27 septembre 2014

Yersin, navire de voyage



François Fiat, propriétaire épris de recherche scientifique, entouré (à gauche) du commandant Jean Dumarais, et de Pascal Piriou, PDG du chantier constructeur. (Photo : Camille Bleuet)

Depuis quelque temps déjà, les images du yacht d'exploration construit dans les chantiers Piriou de Concarneau circulent dans les médias.
Ce vendredi 26 septembre, les détails du projet ont été dévoilés lors du prestigieux Yacht show de Monaco. « Il n'y a pas d'aventure sans navire : le "Yersin" est fait pour voyager, explorer et éduquer », a annoncé l'heureux armateur François Fiat, ancien dirigeant de Franprix.
Plus qu'un yacht, finalement, ce navire ressemble à un navire scientifique avec un design nouveau. Créé dans une logique "marine marchande", il répond à toutes les normes des navires à passagers, possède de vrais espaces de travail (laboratoires, ponts dégagés), mais bénéficie d'un confort et d'une allure dignes d'un yacht. « Plusieurs chantiers ont été mis en concurrence pour ce projet, mais il n'y a que chez Piriou que nous avons été réellement écoutés », explique le capitaine Jean Dumarais.
Ce navire polyvalent de 76 mètres, inspiré des lignes des cargos des années 1930, a été conçu pour répondre aux normes green ship : il possède des installations pour réduire ses rejets et ses émissions au minimum. Il pourra ainsi naviguer sur le Saint-Laurent ou dans des zones particulièrement sensibles, comme l'Amazone ou les pôles. En effet, son armateur rêve de s'inscrire dans la lignée du commandant Cousteau ou d'Albert Ier en mettant son navire, qui a une coque classée glace 1C, à disposition d'équipes scientifiques.
« Le navire est robuste et fiable, il est équipé pour naviguer par tous les temps et dans toutes les mers du monde. Selon les besoins des missions scientifiques que nous ferons, nous équiperons le navire avec le nécessaire : hydravion, barge, matériel spécifique... », certifie le capitaine.
Le Yersin possède six groupes électrogènes Caterpillar (4 x C32 et 2 x C18), deux azipods et une pump-jet Schottel, sa coque est classée glace 1C et son autonomie est de 375 m3 de gas-oil, le navire de 76 mètres peut naviguer partout et par tous temps.
Si aucun projet n'est encore arrêté, l'idée de l'armateur est d'offrir à prix coûtant des moyens à des projets scientifiques sélectionnés par un jury : il a déjà des « contacts avancés » avec le musée océanographique de Monaco et a été approché par l'Ifremer pour être navire de soutien. Le navire est encore dans les chantiers de Concarneau et sera mis à l'eau en janvier, puis des travaux auront lieu à quai jusqu'en juin. Ensuite, il partira vers la Norvège, le Groenland, puis le continent américain.
« Je réalise mon rêve », avoue François Fiat, tout en rendant hommage au docteur Alexandre Yersin, médecin discret qui découvrit le bacille de la peste et dédia sa vie au soin des populations locales indochinoises.
mise à jour le 27 janvier 2015
Le chantier naval Piriou a mis à l’eau, lundi 26 janvier à Concarneau, le navire de voyage Yersin commandé par François Fiat, un des créateurs et dirigeants de l'enseigne Leader Price. Son nom rend hommage à Alexandre Yersin (1863-1943), médecin explorateur et découvreur du bacille de la peste.
Ce navire d’exception affiche 76,60 mètres de long et 13 mètres de large pour 4,5 mètres de tirant d’eau et 1 800 tonnes. Classé Ice 1C, il dispose d’une coque en acier renforcée qui le rend apte à des navigations transocéaniques, dans des conditions extrêmes, de - 20 à + 50 °C.
Bénéficiant d’une autonomie de 12 000 milles à 11 nœuds avec 6 groupes électrogènes qui alimentent deux propulseurs azimutaux de 1 500 kW et un pump-jet de 600 kW, le Yersin entre également dans la classification Cleanship, avec notamment une carène disposant d’un revêtement antiadhésif au silicone ou encore une centrale de traitement biologique membranaire des eaux grises et noires.
Le navire offrira deux laboratoires, une média-room, un local plongée ainsi qu’une plateforme de stockage de containers. Il pourra accueillir jusqu’à 18 passagers, ingénieurs, scientifiques ou techniciens sur des missions lointaines et prolongées.
La construction du Yersin a commencé en juin 2012. Elle a constitué pour le chantier concarnois un important défi industriel qui a nécessité notamment de rehausser la nef d’assemblage de 15 à 22 mètres ou encore d’installer un ponton flottant de 65 mètres pour assurer les finitions. Le navire sera officiellement présenté en mai prochain lors d’une inauguration prévue à Monaco.

lundi 22 septembre 2014

Barracudas au Cap Creus

Jonathan Dutilleul, plongeur 31 ans qui vit à Canet en Roussillon, natif de Perpignan, est un passionné de photo et de vidéo, tant sur terre que sous la mer. Dimanche dernier 14 septembre, il a plongé au mythique Cap Creus (voisin de notre Cap Bear), et s'est retrouvé au milieu de plus de 1000 barracudas. "Il est très fréquent de voir des barracudas là bas... mais là ce jour là se fut une explosion, un moment magique", raconte ce plongeur encore sous le charme... "De mémoire du jeune plongeur que je suis, je n'ai jamais vu autant de Barracudas. Il devaient être plus de 1000, ils tournoyaient autour de nous au dessus de nos têtes."
La rencontre à eu lieu vers 20m de profondeur (donc accessible au plus grand nombre), précise-t-il encore. Le site de plongée se trouve à 200m du rivage face au phare du cap Creus.
Les barracudas de Méditerranée (autrement appelés Becunes) font environ 1m de long, les plus gros peuvent atteindre le double, ils ont de grandes dents acérées. "J'invite tous les plongeurs d'ici et d'ailleurs à venir tenter l'expérience au moins une fois, l'endroit est depuis quelques années un incontournable sur la côte Catalane !!!", conseille-t-il.
Au début du mois, ce même plongeur avait fait une vidéo de sa rencontre avec une raie aigle.

dimanche 14 septembre 2014

ZeroCat 120 ferry électrique

Le ZeroCat 120 a reçu le prix du bateau de l'année lors du SMM de Hambourg, qui s'est déroulé cette semaine. Ce ferry de 80 mètres, commandé par l'armement Nordled pour une exploitation sur le Sognefjord, sera réalisé par le chantier Fjellstrand. Il sera entièrement propulsé à l'électricité grâce à des propulseurs Azipull de Rolls-Royce. Particulièrement léger, ce catamaran en aluminium ne nécessitera qu'une puissance de 800 kW, fournie par un parc de batteries spécialement développées par Siemens, pour marcher à 10 noeuds. il pourra être rechargé rapidement (10 minutes) entre deux traversées. Prévu pour effectuer quotidiennement 34 rotations, le navire pourra transporter 120 voitures et 360 passagers.

samedi 13 septembre 2014

Elyros : le refuge du parlement libyen



Habituellement en ligne entre l’Italie et la Grèce, le ferry grec Elyros d’Anek Lines est ancré à Tobrouk, à l’est de la Libye, pour accueillir le Parlement du pays.
115 députés libyens, sur les 200 que compte le Parlement, se sont réfugiés à bord pour fuir les assauts islamistes. L’équipage grec assure le service à bord.
Deux des plus grandes villes du pays, Tripoli et Benghazi, étant aux mains des islamistes, Tobrouk accueille ce qu’il reste des institutions libyennes. S’y trouve notamment un hôtel, dont la salle de conférence sert de lieu de réunion pour les membres de l’assemblée.
À bord du navire, le personnel est confronté à une situation pour le moins inhabituelle et se pose des questions sur l’avenir. « Normalement nous sommes là une semaine, mais nous allons peut-être rester des mois, nous ne savons pas », a déclaré un membre de l’équipage au quotidien britannique The Guardian.

mercredi 3 septembre 2014

Patrick O'Brian à Collioure

 
D'une mer à l'autre :
L’édition du salon du livre 2014 à Collioure est toute nouvelle à bien des titres : nouvelle équipe d’organisateurs, nouvelles dates, nouvel intitulé qui l’identifie comme un salon tant littéraire que maritime dont la volonté est de créer chaque année un lien avec un autre horizon maritime. Cette année ce sera la ville de Barcelone. 
Un hommage sera rendu à l’écrivain Patrick O’BRIAN, père d’une des sagas historico-maritimes des plus reconnues dans le monde anglo-saxon, et qui a vécu une grande partie de sa vie à Collioure où il repose désormais.
Cinq grands invités seront présents : Víctor del Árbol, Vicente García-Delgado, Dominique Le Brun, Max Obione et Dominique Sistach, ainsi qu’une quarantaine d’auteurs sur le stand des 3 libraires (la Librairie Torcatis, la Llibreria Catalana, et Les Joyeux Bouquinistes), et une dizaine d’éditeurs exposants. 
Rencontres et conférences littéraires ou maritime, tables rondes, ateliers, projections / débats, randonnée littéraire animeront ce rendez-vous sur 3 jours. Le public attendu est à la fois les lecteurs et amoureux des livres, les passionnés du monde maritime, les curieux avides de voyage littéraire.

 
Biographie
Né près de Londres en 1914, il a une enfance marquée par des poumons fragiles, qui l'obligent à passer ses journées au lit. Découvrant jeune homme la mer et les bateaux, il souhaite s'engager dans la Navy, mais doit y renoncer à cause de sa santé précaire, qui le fait déclarer inapte. Durant la Seconde Guerre mondiale, il doit se contenter de conduire les ambulances.

À la sortie de la guerre, il s'installe avec sa seconde femme au Pays de Galles, puis en 1949, à Collioure en France. Mais ce n'est qu'à partir du milieu des années 1950 qu'il arrive à intéresser le public anglo-saxon, avec ses premiers romans maritimes. Il se lance dans des traductions d'œuvres françaises, puis dans une épopée maritime dans les années 1960, conseillé par un éditeur américain. 

C'est la naissance en 1969 de Jack Aubrey et de Stephen Maturin, dans Maître à bord, premier ouvrage de la saga qui allait compter jusqu'à vingt livres. La notoriété ne dépasse pourtant pas le cercle des amateurs de combats navals, mais ce n'est qu'en 1989 que l'éditeur Norton relance les livres sur le marché américain. La célébrité aux États-Unis et en Angleterre est désormais au rendez-vous, puisque dès 1991 le New-York Times parle du « meilleur roman historique jamais écrit ». En 1996, les Presses de la Cité achètent les droits de la série : la renommée dépasse désormais les frontières anglo-saxonnes.

Il meurt pendant un séjour à Dublin le 2 janvier 2000, son corps est ramené à Collioure où il est inhumé auprès de son épouse Mary, décédée quelques mois avant.